La trahison des Opalins
Descriptions de racesAnges, Opalins, Démons et Déchus- Spoiler:
Anges
Être céleste à l'apparence humaine. Ils possèdent au minimum une paire d'aile blanches. Ils apprécient les symboles de Dieux et vénèrent son représentant : l'Arbre des Sephiroth.
Les pouvoirs des anges sont très divers. De plus, ils sont entrainés à manier des armes qu'elles soient magiques ou métalliques.
Le Paradis est une monarchie absolue. A sa tête règne Raphaël Glasnost, le tout nouveau roi Gardiens : Michael (terre), Uriel (feu), Gabriel (air) et Raphaël (eau) contrôlant chacun une légion. La 5e légion constitue la garde personnelle du roi. La 6e: Arma, n'existe plus (cf: opalins).
Rares sont les anges indépendants, ils servent leur roi avec une loyauté sans faille.
Opalins
Les opalins sont des anges, ils ont donc les mêmes particularités. Certains sont des déchus d'autres ont conservés leur statut d'Ange céleste.
La légion d'Arma était constituée en 10 divisions : Nommées les Flèches et chacune dirigée par une Pointe (un opalin).
Connue à ce jour, la 4ème Flèche, rassemblant les guérisseurs. Ne dites jamais à un opalin qu'il est un ange, il est et restera un Opalin, et uniquement cela.
Ils étaient au nombre de 100, n'en reste que 94, sans compter Yukino. Aujourd'hui ils sont libres et travaillent pour qui leur semble juste.
Démons
Ils sont les infernaux. Des êtres dont l'apparence peut varier de l'animal à l'humain possédant généralement une paire d'ailes de cuir.
Peu de Démons sont indépendants, la plupart sont loyaux au nouveau roi Lord Kain von Wyvern. Les enfers sont divisés en seigneuries. Il y a pandémonium, le fief central, celui qui appartient au roi (on y trouve son armé et ses 4 protecteurs semi-divins), ainsi que les 7 autres fiefs appartenant aux seigneurs des enfers. Il y a ainsi 8 armées différentes aux enfers.
Anges Déchus et Démons Absouts (déchus)
Les déchus qu'ils soient ange ou démon sont entièrement indépendant. Ils ont reniés leur race pour la plupart.
Certains déchus vivent sur Terre, d'autres voyagent de dimensions en dimensions. Il advient aussi que certains d'entre eux qu'ils offrent leur services à la meilleur bourse ou encore qu'ils aillent servir chez l'ennemi... Les déchus n'ont pas d'histoire sinon celle de l'Univers et pas de maître, sinon eux-même...
NB : sachez qu'on nait Ange, et qu'on nait Démon. Un humain mort ne devient pas un ange ou un démon. Ces races sont des races à part entière et ne dépendent pas des humains !
Je me nomme Yue, il y a 3 siècles de ça, j'étais un ange...
-Que les anges se réunissent, le conseil à tranché !
Voici la phrase qui accueillit ma mort.
-Le séraphin Yue Tsuki est jugé coupable de trahison envers notre peuple et envers notre roi. Le jugement est irrévocable. Elle sera exécutée sur le pilier des lamentations !
L'archange qui venait de lire son édit, referma son parchemin et observa un instant la foule d'anges qui s'était pressée autour de son estrade.
Les pauvres et riches réunis pour entendre parler de la troisième exécution annoncée. Il y en aurait 3, pas une de plus car les autres se sont soient enfui où sont déjà morts. Quant à moi, je suis accusée de Trahison. Car j'ai trahis mon roi, j'ai trahis mes frère et j'ai trahis mes ailes.
Tout commença trois siècles avant notre ère. La princesse venait d'être élevée au rang de capitaine de la légion d'Arma. Nommée ainsi par son propre frère, notre bien détesté Yukirei. Yukino devint donc notre général à tous, à nous les membres d'Arma, à nous les Opalins. Cent anges, gardiens, séraphins et autres joyeusetés plus têtus que des mules et aussi efficaces que des limaces. On nous nommait rebelles, nous pensions n'être que des incapables de l'armée céleste. Elle nous apprit que nous nous trompions.
* * *
Assise en tailleurs dans le sable de l'arène, j'observais deux opalins croisant le fer... Comme tous les jours. Il était neuf heure du matin dans le colisée de la légion d'Arma, les sept soleils qui gouvernaient le ciel du Paradis étaient déjà haut au dessus de nos têtes. En tant qu'opalin nous nous réunissions toujours dans ce vieux colisé inutilisé. Il tombait en ruines mais il était notre lieux privilégié pour dormir/s'entre-tuer/bâiller aux corneilles... Ce que je fis. J'étouffais un bâillement et me moquais du combattant à quelques mètres de là. Une feinte grotesque de la part de l'autre collègue et voilà qu'il chute au sol. Pathétique. Je riais à gorge déployée, provoquant par la même la colère de mon confrère séraphin.
-Qu'est-ce que t'as Yue, tu veux tâter de mon épée ?! Fit-il, rageur.
-Pff ! Comme si j'avais le temps de te mettre une raclée ! Je penchais la tête et le narguais ouvertement.
Du temps j'en avais plein devant moi, comme nous tous. Nous étions le rebut de la société militaire. Alors nous n'avions jamais mieux à faire que passer le temps ici. C'était la seule chose qu'on nous croyait capable de faire. On y croyait en plus !
-Qu'est-ce que t'as dit ?! Il frappa du pied de rage et me lança une épée restée sur l'aire de combat. Viens te battre, gamine !
Je ramassais l'épée et avec une lenteur étudiée je pénétrais le cercle imaginaire des combattants.
-Tu vas morfler, tu sais ? Je lui souris, me penchant en avant, épée en mains.
-C'est ce qu'on va voir !
Comme je l'avais prévu le combat ne dura pas bien longtemps. Il était facile de lui faire perdre ses moyens, il suffisait de le mettre en colère et là il ne contrôlait plus rien, pas même son arme. Je le déroutais... Ce jour là, je comptais vraiment continuer à passer mon ennuie sur lui, seulement, une voix nous interpella tous.
Un fou semblait-il, espérait nous sortir de nos occupations quotidiennes et nous faire obéir. C'était une équation impossible. Qui c'était, je m'en fichais éperdument. J'ignorais l'ordre et levais au dessus de ma tête la lourde épée. Je souhaitais briser celle de mon farouche adversaire. Mes bras redescendirent et le fracas résonna dans toute l'arène. J'avais atteint une épée, la vibration métallique résonnant encore sur ma peau et sur les murs de pierres de notre colisé. Mais ce n'était pas la bonne lame.
Il y avait sous mes yeux, sortie de nulle part, une épée aussi blanche que flamboyante, aussi dangereuse que belle. Et si elle avait bloquée cette offensive, que je croyais titanesque, avec facilité, je vis le regard de la princesse rayonner d'un désir de combat. Elle me repoussa, d'un signe de tête elle ordonna à mon précédent adversaire de quitter l'aire de combat.
Je ricanais. J'étais fière et arrogante.
-Vous n'avez pas peur de vous casser un ongle, princesse ?
-Tu es la seule qui mérite de connaitre la peur, ici. Sa voix douce me sembla emprunte de glas. Un carillon macabre qui s'infiltra dans mes os.
Elle s'élança. Trop rapide pour que mes yeux suivent son mouvement. Après tout, elle et notre bon roi étaient des archanges, non ? Des combattants aguerris qui avaient conquit le Paradis à deux... Elle réapparue derrière moi, sa main posée sur mon épaule, l'autre tenant sa lame sous ma gorge.
Ses lèvres toutes proches de mon oreille me firent frissonner. Je l'entendis murmurer.
-Je me demande si je dois te tuer ou te ridiculiser, qu'en penses-tu ?
Le fil de l'arme frôla ma gorge. Je tremblais. J'avais peur, une peur panique de mourir. De mourir pour rien.
Elle rit doucement, ôta son épée, s'en retournant vers les autres qui n'avaient pas raté une seule seconde de ma honte. Au milieu de l'arène, sa voix si douce et si forte atteignit toutes les oreilles présentes.-Je ferai court, Opalins. Obéissez ou mourrez ! N'espérez pas que je vous épargne.
Nous la connaissions cette rumeur qui circulait. Les jumeaux sont des démons. Non, des métisses. Nous le savions, et nous en frissonnions d'avance.
Au son de sa voix des oiseaux s'envolèrent depuis l'une des hautes colonnes ébréchées. Un petit malin d'opalin s'avança sur le sable.
-Et si nous refusons vos ordres ?
-Et bien je vous tuerais tous sans exception, à moins que l'envie de piquer la couronne de plus puissante légion aux archanges vous tente plus qu'une fin morbide...
Il ouvrit des yeux ronds, imité par tout le monde, y comprit moi-même.
-Comment pourrions-nous devenir une légion aussi puissante, ne voyez-vous pas qu'ici il n'y a que des opalins, des ailés qui ont été refusés dans toutes les autres légions ?!
-Ce que je vois c'est une bande de séraphins incapables de croire en leurs capacités, vous êtes peu nombreux et c'est une chance, vous pratiquez plusieurs arts de combats et c'est aussi une chance. Pour moi, ici, il n'y a que des lâches, des poltrons qui n'ont qu'une seule envie, dormir un peu plus chaque matin.
Les mots résonnèrent dans ma tête, ils y résonnent toujours mais leur impact est bien différent aujourd'hui.
Ce jour là décida de notre nouvelle vie.
Et l'entrainement débuta. Les premiers jours nous eûmes du mal à lui faire confiance. Et les premiers mois passèrent. Ses entrainement atroces, levés à l'aube, couchés après les soleils... Je ne mentionnerai pas les exercices dignes d'être nommés tortures.
Et tout ce travail, tous ces projets, l'organisation de la légion en 10 Flèches, dirigées par une Pointe, chacune, elle le faisait dans la moquerie générale. Les autres légions nous dénigraient, les archanges la raillaient. Et elle supportait encore et encore les sourires et les rires, même celui de son propre frère.
Un an durant. Un an de préparation et de combat acharné... Arriva avec l'anniversaire de notre renaissance, notre première mission.
Ce matin là, elle arriva dans l'arène, un grand sourire aux lèvres et un parchemin dans la main.
-Bonjour à tous, j'espère que vous êtes motivés car votre première sortie est pour aujourd'hui !
Elle déroula la parchemin et lu.
-Par ordre du roi... La légion d'Arma, dans les trois prochains jours, devra récupérer le livre de Sula. Devra être ramené aux archanges de la tour spirituelle...blablabla...finit-elle par dire. Alors, êtes-vous prêts ?!La tête que nous tirions aurait pu faire rire les statues qui ornent le palais. Nos maigres connaissances nous disaient que Sula était détenu par le propre père de Yukino et Yukirei. Bhaal ne nous laissera jamais reprendre l'œuvre de Sula sans se défendre. Nous n'avions pas encore confiance en nous, c'était une cause perdue d'avance.
Je m'autorisais à parler.
-Comment pourrions-nous récupérer le Livre de l'archange Sula ? Il est gardé dans l'une des forteresses du seigneur Bhaal !
-C'est bien pour cela que j'ai accepté cette mission, une forteresse c'est plus difficile qu'un combat à découvert contre une faction de démons. Je me répète, êtes-vous prêts à prouver ce dont vous êtes capable ?!
Un vent de fierté et de détermination souffla ce jour là sur la légion d'Arma. Car nous voulions remercier celle qui nous avait offert la possibilité de connaitre nos capacités. Nous avions peur, nous tremblions, et pourtant, la rage au coeur nous voulions le faire pour elle et pour Arma.
Un grand portail fut ouvert face à l'arbre des Sépirothes, par groupe de dix nous le traversâmes, c'était notre première mission, nous allions prouver que nous avions changés !
Cette forteresse était située à l'extrémité des terres du seigneur Bhaal dans la dimension Birshaam, c'était un désert constitué de roches et de rivières de feu. nous volions en raz-motte, optant pour une infiltration discrète. À notre tête, le princesse ouvrait la voie, nous dirigeant entre les rochers.
L'entrée de la forteresse n'était gardée que par cinq gardes démoniaques, une seule des dix sections, la première celle que l'on nomme la Première Flèche s'en chargea. Les dix Opalins revinrent à notre point de réunion. Elle les accueillit et enfin donna ses ordres.
-Première flèche vous vous occupez avec la seconde de garder l'extérieur sécurisé pour notre sortie. Troisième flèche vous couvrirez les arrières, quatrième flèche, ne vous écartez pas de la troisième, vous vous occuperez des blessés s'il y en a, les autres en formation par trois, je veux un quadrillage de la zone d'infiltration. Ne vous laissez pas surprendre, soyez sur vos garde. Relayez-vous pour le livre, personne ne doit le garder plus d'une minute.
Elle leva la tête vers moi, plongeant ses yeux dans les miens et continua.
-On fait un deal. Faites en sorte qu'aucun d'entre vous ne meurt et je jure de vous laissez dormir un peu plus la semaine prochaine !
En temps normal nous aurions ri, mais là, nous hochions la tête et restions concentrés sur notre mission. Pour notre capitaine, notre princesse et notre reine à nous les Opalins.
Nous pénétrâmes dans la forteresse, les démons se succédaient sous nos lames. Les formations par trois nous permettaient de couvrir tous les angles d'approche des créatures démoniaques, enfin je comprenais pourquoi elle nous avait entrainé à fonctionner en équipe, c'est ainsi que les séraphins sont les plus forts.
Il nous fallut un quart d'heure pour atteindre la salle où reposait le livre de Sula. Et encore, la quatrième flèche spécialiste des soins n'arrêtait pas de soigner les blessés en vol et de nous les renvoyer... Un étrange ballet. Nous formions une sorte de pack imprenable, chaque blessé était remplacé. Nous nous relayons si bien que nous pûmes atteindre notre but.
L'oeuvre de Sula est une sorte de bible céleste racontant la guerre qui renvoya l'impératrice Calypso auprès de ses ancêtres avec en accompagnement la quasi-totalité de son peuple. Il avait été dérobé par Bhaal en personne lors d'un instant de faiblesse du paradis quelques années plutôt. Nous en emparer fut rude mais nous avons réussi.
Je fus la dernière, j'étais celle en bout de salle, on me passa le livre et j'entendis le dernier ordre de mon capitaine.
-Dégages !
Je partis à tire-d'aile, mes alliés me suivant et m'entourant. La situation avait changé, au moment où le livre avait été retiré du socle, des lieutenants étaient apparus. L'infiltration devenait d'un coup plus difficile.
La légion entière pénétra le bâtiment et m'encercla, volant autour de moi et luttant contre les démons qui tentaient de récupérer l'ouvrage le plus précieux que possédait leur maître. Ce livre que je serrais contre mon cœur comme un enfant que je devais protéger.
L'air libre, je pouvais le sentir, l'entrée grande ouverte, un portail ouvert juste devant, nous passâmes au travers forçant les démons à rester dans leur dimension.
Aucun ne nous suivit dans le passage, c'était bien trop risqué, le livre était enfin à nous.
Cette mission fut un véritable succès, nous étions tous blessés, affaiblis mais saufs. C'était notre première victoire. Ce chapitre clos, il ne restait qu'à fêter ça. Ce soir là, la princesse nous invita dans la salle de réception du palais. Elle nous offrit un buffet de roi et les boissons coulaient à flot. C'est tous couverts de bandages que nous levâmes nos verres et pactisâmes entre nous.
-À notre seul maître ! Gloire à notre reine !
Et nous vidâmes nos verres, car c'était la coutume. Elle serait la seule et unique à qui nous confierons nos vies, la seule et unique qui aura notre confiance.
Et cette utopie ne dura pas.Elle mourut assassinée par son frère, par ce roi que nous devions servir ; et la légion d'Arma se rebella contre les forces du roi. Nous fûmes repoussés par les légions d'archanges et nombre de ceux qui eurent la possibilité de fuir le paradis le firent. Car c'était le seul ordre permanent que nous avions. "Si ce que vous voulez protéger n'existe plus, alors ce que vous devez protéger c'est vos vies !" c'était sa phrase et celle pour laquelle nous nous étions battu ! Mais le jour de sa mort, tout fut terminé. Notre bonheur vola en éclats. Arma devint la légion renégate, beaucoup d'entre nous ont combattus contre le roi fou pour venger notre reine. Pour venger notre tristesse et nos coeurs mis en miettes... Et presque tous purent fuir le Paradis. Nous fûmes trois à être capturés, six furent tués par les archanges, et le reste se volatilisa dans l'univers.
C'est bien, ils ont su protéger leur vie et le souvenir de notre reine.
* * *
J'avançais, chaînes aux pieds et aux poignets, la tête haute, les yeux vidés de toute émotion. Les sept piliers des lamentations se dressaient devant moi, deux de mes compagnons étaient déjà enchaînés au sommet de chacun d'eux. Debout, supportant leur poids et celui des chaînes en équilibre précaire sur les poutres de marbres.
Un archange vint à ma rencontre, le regard sévère, le visage impassible.
-Avez-vous une dernière volonté ?
-Je désir que ma reine se réincarne, pour qu'un jour notre despote de roi rende les armes !
Mon souhait ne plut guère à mon bourreau, il ma gifla sèchement et ajouta.
-Puisque ton souhait est de mourir, séraphin, rejoins tes traitres de camarades, et meurt sous les soleils de notre Paradis.
-Si cela est le paradis alors l'enfer doit être un havre de paix...
Des cordes s'agrippèrent à mon cou, à mes épaules, à ma taille et me soulevèrent jusqu'au sommet du pillier.
Mes chaînes pendant dans le vide... Mon coeur s'arrêta avant de ressentir la souffrance de cette torture.
Ce fut notre mort à nous trois, traitres à notre rang, traitres à notre patrie, traites à nos ailes. Nous chutèrent tous trois en même temps, nos corps d'anges se brisants sur le sol.
Vivez heureux mes frères, vous qui êtes mort, vous qui avez fuis, vous qui avez offert votre âme pour le salut de l'Univers...